Ce que l’on sait de Max Toppard – Nicolas d’Estienne d’Orves (2021)

Ce que l’on sait de Max Toppard – Nicolas d’Estienne d’Orves (2021)

Action. La figure de Max Toppard est autant fascinante que mystérieuse. Elle est une des énigmes les plus intrigantes de l’histoire du cinéma, français ou mondial. Max Toppard est le 7ème art. C’est lui qui l’a fait grandir, qui l’a poussé en avant. Sur des centaines ou des milliers de tournages, Max chuchotait à l’oreille des plus grands réalisateurs de son temps, qui s’empressaient d’appliquer les conseils du messie de la lumière et des prises de vue.

Pourtant, pas un film, pas une interview, pas une photo ne témoigne de son existence. Mis à part de vague témoignages de vieillards ou de leurs enfants, il n’y a aucune preuve matérielle que le grand Max Toppard a véritablement existé. Mais pourquoi ? Comment un homme si important dans l’histoire d’un art peut-il être invisible à ce point ? L’art n’est-il pas notre défiance face à la mort ? Comment le talent pur a-t-il pu si violemment perdre son combat contre l’oubli des années ?

Une jeune journaliste amatrice de cinéma décide de mener l’enquête. À mesure qu’elle pénètre dans les coulisses de l’histoire, elle va vite se rendre compte que beaucoup de secrets ne veulent pas être découverts, et que certaines personnes sont prêtes à tout pour les défendre.

Un roman hallucinant, 500 pages que j’ai dévorés en à peine deux jours. Une aventure dans le cinéma, des frères Lumière aux films des années soixante, c’est une pluie de référence, de noms de films, de réalisateurs et d’acteurs oubliés qui donnent envie de s’y replonger. Une retraversée de l’histoire du 7ème par habilement ficelée dans un mystère que le lecteur veut à tout prix découvrir. Une grande réussite, sans doute une de mes lectures préférées de l’année pour le moment. Je tire mon chapeau à Nicolas d’Estienne d’Orves. Coupez.


Éditions Albin Michel
506 pages