Hell – Lolita Pille (2002)

Hell – Lolita Pille (2002)
Je suis une pétasse. Je suis un pur produit de la Think Pink génération, mon crédo : soit belle et consomme.

Hell est l’archétype de la jeunesse bourgeoise décadente de Paris. Du haut de ses 18 ans, à l’aube de sa seconde année sabbatique consécutive, elle ne fait que faire la fête, se droguer à outrance, baiser des mecs et violenter le compte en banque de ses parents.

Si ce n’était que cela ! Car en plus d’être riche et détestable, Hell vous méprise. Elle rappelle bien au lecteur qu’elle dépense son revenu mensuel en une semaine, qu’elle a horreur des pauvres et des parvenus et que quoi qu’il arrive, vous ne jouerez jamais dans la cour des riches.

Tout bascule quand elle rencontre Andrea, le seul mec qui la fait attendre, pour une fois. C’est le début d’une romance qui change des sensations vaines et fictives du monde où ils sont tous les deux issus. Mais ils vont vite voir que l’on ne sort pas si facilement de ce conte fée, où la cocaïne a remplacé la neige, où les chevaux sont des bugattis, les fins heureuses des malaises dorés, cachés, étouffés derrière un voile qui fait croire au bonheur et sauve les apparences.

Avec un style entre Despentes et Beigbeder, vous ne pourrez qu’apprécier ce roman si vous êtes amateur d’un de ces deux auteurs. Les vices, à petite dose, sont des gentils démons qui vous mordillent les doigts. Mais quand ils entrent dans votre quotidien, ils vous dévorent.


Éditions le Livre de Poche
156 pages