Hoc Est Corpus – Stéphane Paccaud (2022)

Hoc Est Corpus – Stéphane Paccaud (2022)

Nous sommes en l’an de grâce 1180, au Royaume de Jérusalem. Le roi Baudoin IV est rongé par la maladie la plus redoutée du monde : la lèpre. Comme son état ne semble pas s’améliorer, il fait appel à l’étrange apothicaire Gilles de Brousse pour tenter de trouver une cure. Car si Baudoin meurt, Jérusalem perdra le meilleur roi de son histoire. Et les prétendants au trône tournent déjà autour de la sœur héritière, Sybille.

On apprend que Baudoin serait tombé malade après la bataille de Montgisard, une grande victoire contre le sultan Saladin, ennemi numéro un de la chrétienté. Le sultan, dans sa fuite, aurait fait tomber un coran manuscrit, récupéré par Baudoin. Serait-il possible que ce soit la source du mal ?

Gilles de Brousse et son écuyer aussi maladroit que courageux mènent l’enquête, accompagnés d’une escorte d’élite commandée par Renaud de Châtillon. Après une visite à l’Ordre de Saint Lazare, les templiers lépreux, Gilles se rendra vite compte que le mystère est plus complexe qu’il ne le croit, et que certains supposés alliés sont prêts à tout pour cacher des secrets qu’ils ne veulent en aucun cas être découverts.

Premier roman de Stéphane Paccaud, dans une petite maison d’édition suisse que je ne connaissais pas, c’était une agréable surprise. En plus d’aborder une période de l’histoire qui m’intéresse beaucoup, j’ai trouvé que le livre était bien écrit et l’intrigue très bien ficelée. Les lecteurs de Clara Dupont-Monod y retrouveront un style et des sujets similaires.

Une particularité qui m’a beaucoup plu est le changement constant de narrateur. Chaque sous-chapitre voit un changement de narrateur, mais on prend aussi parfois d’autres points de vue, comme celui des murs, du vent, du serpent dans le désert ou même de la lèpre elle-même. Ce dispositif donne un vrai rythme au roman qui ne vous laisse pas le poser. Il faudra le lire d’une traite pour apprendre la terrible vérité derrière la maladie du roi Baudoin IV dit le Lépreux.

« On parle de livres maudits, d’ouvrages assassins, alors que ce sont parfois des simples concours de circonstances qui mènent les hommes à la mort. »


Éditions PVH
214 pages