La science de l’esquive – Nicolas Maleski (2020)

La science de l’esquive – Nicolas Maleski (2020)

Kamel Wozniak fuit quelque chose. Il a la peur au ventre, il tient à ne pas se faire attraper. Il est mal à l’aise à chaque fois qu’il croise une voiture de police. Mais pourquoi ? qui est-ce qui le pourchasse ? Seul, avec à son nom qu’une mince réserve de cash, il loue un meublé dans une petite ville perdue au milieu de nulle part. À la recherche de l’anonymat, il se rend vite compte que dans un endroit si éloigné du centre, personne ne passe inaperçue.

Malgré lui, il se lie d’amitié avec ses voisins, des relations souvent ambigües et difficiles à définir. Quel est son grand et si terrible secret ?

C’est le premier roman que je lis de cet auteur, après avoir été contacté par Harper Collins France. Si au début du récit j’étais dubitatif, je dois dire que je l’ai lu assez vite et ai passé un bon moment. On sent le trouble intérieur de Kamel. C’est un personnage vrai et bien construit. La langue est belle et précise. L’auteur ne s’embête pas avec des phrases inutilement longues, il écrit de manière directe pour arriver à son but le plus vite possible. Le livre est donc relativement court, avec un rythme soutenu. On ne s’ennuie pas.

Le crime commis est aussi intéressant. Je ne vais pas le révéler pour garder le suspense, mais je peux vous dire que l’on n’en parle pas assez et que c’est un point de vue particulier que celui du coupable.

Certains personnages auraient pu être, selon moi, légèrement plus travaillé. Laure, par exemple, ne tient pas debout. Elle pourrait être plus développée, j’ai l’impression que si je ne l’imagine pas un peu, elle s’effrite et s’envole, pour ne devenir que de l’encre jeté sur du papier.


Éditions Harper Collins
217 pages