La troisième balle – Leo Perutz (1925)

Nous sommes au nouveau monde du 15ème siècle, avec une belle bande d'espagnols enragés, assoiffés d'or et de richesses, menés par Cortez. Ensemble, ils vont détruire une civilisation, d'abord pour la gloire de leur roi Charles Quint, mais aussi pour leur profit personnel.

Une épine leur demeure dans le pied: Franz Gumbach, un allemand qui voue une haine sans fin aux conquistadors et à leurs inquisiteurs. Il faut dire que l'Espagne n'a pas ménagé l'empire germanique, qui a du plier le genou face à la puissance du monarque espagnol. Mais il est aussi dégouté de la violence gratuite que ces hommes servent à un peuple qui préfèrent la danse à la guerre et les fleurs à l'épée. Naturellement, ses hommes et lui-même choisissent leur camp: ce sera celui du Grand Roi Montezuma, pour le meilleur ou pour le pire.

Le valet de Gumbach, un fin tireur, n'a qu'une arme pour défendre les intérêts de ses compagnons: une arquebuse gagnée au jeu, ainsi que trois balles. Mais une sombre malédiction influence la destination de ces projectiles...
Un roman historique plutôt drôle et divertissant avec une pointe de fantastique qui rajoute un brin de folie, j'ai beaucoup aimé ma lecture et me réjouis de lire l'oeuvre de cet auteur.

Le nom de Leo Perutz pourrait ne rien vous évoquer, et pourtant: c'était un collègue de Kafka dans la compagnie d'assurance où ils travaillaient. Notons aussi qu'il a traduit une bonne partie des romans de Victor Hugo vers l'allemand.

Editions Zulma
331 pages