Le café suspendu – Amanda Sthers (2022)

Lorsqu’on commande un café à Naples, on peut en régler un second indiqué sur l’ardoise du bar comme un café sospeso : un café suspendu, offert à qui entrera sans avoir les moyens d’en payer une tasse. Voici un récit fait de sept histoires que j’ai recueillies par bribes au café Nube pendant les quarante dernières années, toutes sont liées par ce fil invisible. p.12

Le café suspendu, après être une tradition italienne pour servir les démunis, c’est maintenant aussi le nouveau roman d’Amanda Sthers. Un Français installé à Naples après une difficile déception amoureuse, habite en dessus du café Nube. Tous les jours, il descend, boit son café, et observe. Il rencontre tant de personnalités loufoques, qui donneront naissance à des histoires rocambolesques, dignes de pièces de théâtre de la Commedia dell’arte.

Des histoires pleines de vie, d’amour, de trahisons, d’espoir et d’humanité.

Si j’ai aimé ma lecture, j’ai tout de même eu un souci avec la vision « française » de l’Italie. On sent que la vie italienne est racontée par des yeux français (autant ceux de notre narrateur que ceux de notre autrice), mais malheureusement, j’ai l’impression qu’il nous manque une dimension. Je ne saurais dire quoi, mais il faudrait la petite étincelle italienne en plus, qui jaillirais peut-être que de la plume d’un napolitain.

Un joli roman donc, qui parle de Naples et des napolitains, mais il faudra être conscient que c’est un roman français, et non italien.

Éditions Grasset
230 pages