Le dernier des mocassins – Charles Plymell (1971)

Le dernier des mocassins – Charles Plymell (1971)

Jack Kerouac bis, Charles Plymell a, lui aussi, passé sa vie à sillonner la route 66. Il a enchaîné toutes sortes de métiers incongrus, travaillant dans les champs, sur les chemins de fer. Il a été tantôt cueilleur de houblon, tantôt dynamiteur de montagne. Il faut ce qu’il faut quand on n’a pas d’argent et pas de papiers. Car l’alcool et la drogue, ça coûte cher.

Charles Plymell est celui qu’on considère comme le dernier représentant de la Beat Generation, dans la lignée de Jack Kerouac, mais aussi de Neal Cassady, Allen Ginsberg, William Burroughs et Lucien Carr.

Mouvement antisystème des années 50 aux États-Unis, la Beat Generation rejetait les valeurs traditionnelles, soient-elles politiques ou culturelles, pour vivre une vie plus libre et expressive. Mettant de côté leurs écoles et leurs carrières, les Beats partaient sur la route aux volants de voitures aussi défoncées qu’ils l’étaient eux-mêmes. Alcool, drogue, poésie, sexe à n’en plus pouvoir, voilà le quotidien et l’idéal de liberté de cette génération qui ne tenait pas en place.

Notre héros arrive à la fin du mouvement. Les grands noms comme Cassady et Kerouac sont devenus légendes. Mais de plus en plus de membres quittent la route. Certains sont devenus alcooliques, d’autres sont victimes d’addiction, certains, malheureusement, sont décédés. Charles et ses amis commencent, eux aussi, à se lasser des drogues, et sont maintenant parfois dépassés par celles qui sont produites de nos jours.

Dans tous les cas, leur mouvement s’essouffle. Les années passent, ses amis vieillissent. Ils font doucement place à la prochaine vague antisystème du pays : les hippies.


Éditions 10/18
212 pages