Le Diamant gros comme le Ritz - Francis Scott Fitzgerald (1922)
Qui est ce mystérieux Percy ? Son père est-il vraiment aussi riche qu’il le prétend ? Un diamant aussi gros que le Ritz Carlton, c’est une bien belle expression, une exubérance, une exagération, une hyperbole inventive et raffinée. Mais certainement pas une déclaration à prendre au sens littéral du terme. Ou alors ?
En découvrant la richesse inépuisable de cette famille chez qui il séjourne, John commence à se sentir mal à l’aise. Il a un mauvais pressentiment, quelque chose ne tourne vraiment pas rond. Mais quoi ?
Il tente de mettre de côté cette sensation de malaise qui s’insinue petit à petit dans son être, mais elle continue à le gagner malgré lui. Jusqu’au jour où il désire partir : impossible. Il est prisonnier.
C’est une nouvelle de Fitzgerald que j’avais lu en anglais il y a longtemps, et je dois dire que je suis très admirateur de sa version française. Je voulais comparer la traduction et l’originale avec un a priori de puriste prétentieux : « ce sera moins bien, mais bon » et surprise, il n’en est rien. J’ai eu la même impression à la seconde qu’à la première lecture. Ce sentiment d’émerveillement qui laisse place au désenchantement. Si je devais comparer cette nouvelle à un objet, ce serait une montagne russe : une montée, une chute, une autre montée, jusqu’à en être désorienté : que ce passe-t-il ?
À lire et à relire, car même si j’adore ses romans comme The Great Gatsby et Tender is the Night, je suis d’avis que la nouvelle est la forme littéraire de prédilection pour cette légende de la littérature américaine.
Éditions Folio
85 pages
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