Le pendule de Foucault – Umberto Eco (1988)
Notre narrateur, Casaubon, ainsi que deux autres passionnés d’ésotérisme et d’occultisme, Belbo et Dotavelli, sont tous employés par la maison Garamond.
La maison remarque un jour que ce qui se vend bien, ce sont les livres qui parlent de magie et de complots. Que ce soit les templiers et l’ordre des francs-maçons, le mythe de l’immortalité avec Nicolas Flamel, la pierre philosophale et autres légendes alchimiques, les lecteurs sont friands d’avoir l’impression de savoir ce que tout le monde ignore.
Ils décident donc de lancer une collection qui s’inscrit dans cette veine. Mais en se lançant dans la recherche pour un livre sur l’héritage des templiers, ils se rendent vite compte que leur petit jeu n’en est plus un, et que quelqu’un est à leurs trousses pour les empêcher de découvrir la vérité.
Un roman d’une culture à vous donner le tournis. Eco semble aussi familier avec l’histoire de l’Europe qu’avec la physique, le régime nazi ou la philosophie cartésienne. Il vous noiera d’épisodes historiques et de référence artistiques et littéraires dont vous n’avez jamais entendu parler.
Ceux qui me connaissent sauront que j’adore ça. J’aime qu’une lecture me pousse à sortir le dictionnaire, l’encyclopédie ou mon ordinateur pour faire quelques recherches. Mais là, je dois avouer que ce fut un peu trop. On est littéralement noyé dans une masse d’informations. De théories et de complots qui s’emmêlent, se confondent, se confirment et se contredisent. Je sais que beaucoup ont adoré, ce n’était peut-être juste pas le bon moment pour moi.
Un excellent livre néanmoins, pour celui qui n’a pas peur de la longueur et qui n’a pas honte de son manque de culture (peu importe ce que vous savez, Eco vous donne toujours l’impression d’être un nouveau-né).
Éditions le Livre de Poche
867 pages
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