Le Roi en jaune – Robert W. Chambers (1895)

Le Roi en jaune – Robert W. Chambers (1895)

Vous cherchez un des auteurs fantastiques les plus influent du siècle précédent ? Robert William Chambers a exercé une profonde influence sur des grands noms du genre, tel que H.P. Lovecraft ou encore Marion Zimmer Bradley. Il est l’un des pionniers du genre tel qu’on le connait aujourd’hui.

Entre Paris et New York, de jeunes artistes voient leurs vies bouleversées à cause d’un livre maudit, intitulé « le Roi en jaune ». Rien de menaçant dans cette pièce de théâtre autre que son contenu. Il raconte un monde de cauchemar, celui de Hastur et Carcosa, là où règne la figure mystérieuse du Roi en jaune. Le premier acte est léger et facile à lire. Mais le second vous emporte dans la folie, et à peine commencé, il est déjà trop tard.

Les quatre premières nouvelles étaient excellentes. Toutes liées par le subtil fil du Roi en jaune, elles étaient toutes bien ficelées – surtout la première – et je vois l’influence qu’elles ont pu avoir sur les auteurs qui ont suivis.

Néanmoins, j’ai trouvé les autres nouvelles relativement faibles en comparaison. On ne retrouve plus cette mysticité inexplicable, ce sentiment de peur empreint de curiosité. C’est comme si le recueil n’était pas vraiment achevé, comme si l’auteur explorait encore un monde qui s’ouvre à lui, un monde avec tant de potentiel.

Un mot sur la présente édition : je trouve l’objet magnifique. Non seulement de très bonne manufacture, les illustrations sont dignes d’éveiller vos pires cauchemars, le papier est de qualité, les dorures en détail soulignent parfaitement ce coté jaune.

Ouvrage influant donc ? oui, certainement. Est-ce encore un des piliers de l’horreur ? J’en doute, mais les idées qui ne sont pas développés jusqu’au bout dans ce roman seront selon moi fécondes pour d’autres romans encore.


Éditions Callidor
300 pages