Un barrage contre l’Atlantique – Frédéric Beigbeder (2022)

Un barrage contre l’Atlantique – Frédéric Beigbeder (2022)

faut d’abord mentionner que le roman est d’abord écrit en paragraphes d’une phrase, doublement espacées. Si la technique semble premièrement étrange, on se rend compte que cette espace vide, ce silence, donne un poids additionnel aux phrases. Vous verrez bien.

Fatigué de la ville, Frédéric Beigbeder s’est retiré au cap Ferret pour subir le confinement. Là-bas, son ami Benoît s’obstine à combattre le niveau de la mer qui sans cesse ne monte, en déversant des milliers de mètres cube de sable et de roche pour maintenir la digue. Une résistance finale à un monde qui s’éteint, proie à la folie, la démesure et l’insouciance du genre humain - un barrage contre l’Atlantique.

Beigbeder revient sur des histoires dont il parlait, il me semble, déjà dans « Un roman Français » - normal, c’est le tome 2. Il nous parle du cap Ferret qu’il a connu il y a 20 ans, des fêtes endiablées de la bourgeoisie parisienne et bordelaise.

Il nous parle aussi de ses parents, de leur échec matrimonial, mais aussi de leur divorce impeccable. On blâme souvent les mariages ratés, mais quelle injustice de ne pas reconnaître les divorces sans (trop de) dégâts.

J’ai aimé ma lecture, car j’aime la plume et l’humour de Frédéric Beigbeder, mais j’ai tout de même trouvé le roman un peu décousu. Je pense que c’est un peu voulu, que cela doit se lire plus comme un journal de confinement qu’un roman. Mais davantage de mise en forme aurait peut-être été bénéfique à l’expérience de lecture.


Éditions Grasset
264 pages