Les rêveries du promeneur solitaire – J.J. Rousseau (1782)

Les rêveries du promeneur solitaire – J.J. Rousseau (1782)

Je suis de Genève et pourtant, à part quelques extraits de ses confessions et le Contrat Social, je n’avais encore presque pas lu Rousseau. Honte à moi !

C’est pourquoi j’ai décidé de me pencher sur ce petit volume. Divisé en 10 promenades, Rousseau nous raconte ses pensées et ses méditations, laissant son esprit vagabonder.

La lutte entre le désir de solitude de Rousseau et son besoin de société est le thème central des Rêveries.

Rousseau compose ces promenades dans les deux années avant sa mort. Il mêle argumentation philosophique, passages lyriques descriptifs, anecdotes amusantes et nous parle de son sentiment d’aliénation profond. Le monde, selon lui, a rejeté son œuvre, et il demeure incompris. Il dresse le portrait d’une société idéale ou l’homme solitaire et bon a sa place, à la fois dans la solitude et l’être-ensemble

Il sera question d’éducation, de l’utilité et de la pratique du mensonge, de botanique. Il pose la question : est-il vraiment utile de changer son mode de pensée avant de mourir ? Arrivé à un certain âge, n’est-il pas plus facile de rester dans ses opinions longuement réfléchies et confortables ?

On discute ici avec un Rousseau en fin de vie, qui est las de la vie en société, et qui fuit l’homme pour se réfugier dans la nature. Au milieu de la tranquillité de la faune et la flore, il tente de réunir ses pensées et ses méditations sur la vie, prenant la forme d’un ultime testament.

Un dernier ouvrage du grand homme qui mérite d’être lu et analysé avec attention.


Éditions Gallimard
230 pages