Le Point Littéraire #18

Le Point Littéraire #18

Bienvenue dans cette nouvelle édition du Point Littéraire, une newsletter avec des inspirations de lecture, mais aussi des suggestions culturelles comme des expositions, émissions ou musiques que j'ai trouvées intéressantes durant la semaine.

J'ai lu des choses assez différentes cette semaine ! Je suis en pleine lecture du "Le Ventre de Paris" de Émile Zola dans le cadre du Bookclub. J'ai lu la moitié, puis abandonné "La bibliothèque des rêves secrets" de Michiko Aoyama, que j'ai trouvé d'une platitude légendaire. Aujourd'hui, je lis "L'usure d'un monde" de François-Henri Désérable, récit de son voyage en Iran fin 2022. Passionnant.

J'ai aussi eu l'immense chance de poster une vidéo en partenariat avec La Grande Librairie, que vous pouvez retrouvez ici.

Je vous suis toujours reconnaissant de partager la lettre autour de vous, si vous pensez que d'autres personnes dans votre entourage pourraient en profiter.

Les derniers posts de la semaine


Un lieu à soi – Virginia Woolf (1929)

Au cours de plusieurs promenades, dîners et après-midis consacrés aux études, Virginia Woolf mène une réflexion approfondie et tente d’expliquer pourquoi, depuis toujours, les femmes ont toujours été mises au second plan. Shakespeare a eu la chance de devenir l’un des plus grands dramaturges du monde, mais pas sa sœur. Peut-être n’avait-elle pas son génie, mais elle n’est aussi jamais allée étudier le latin en lisant Horace, Virgile et Ovide. Le talent est une chose, mais la grande différence réside dans l’inégalité fondamentale instaurée entre les deux sexes depuis le début de notre histoire.

Un lieu à soi – Virginia Woolf (1929)
Dans un podcast de de France Inter, Maylis de Kerangal nous parle de ses habitudes et méthodes d’écritures. Elle imagine et écrit tous ses romans dans une petite chambre de bonne. Un lieu où elle est libre de penser, dormir, réfléchir, écrire. Un lieu où elle peut fumer à

En finir avec Eddy Bellegueule – Édouard Louis (2014)

Ce livre est l’histoire de la montagne presque insurmontable qu’est la classe sociale. Que faire lorsque l’on nait dans l’un des milieux les plus défavorisés de France – où les livres sont absents et que la violence et la virilité sont omniprésentes – quand l’on rêve de faire du théâtre et que l’on est gay ?rimées.

En finir avec Eddy Bellegueule – Édouard Louis (2014)
Ce livre est l’histoire de la montagne presque insurmontable qu’est la classe sociale. Que faire lorsque l’on nait dans l’un des milieux les plus défavorisés de France – où les livres sont absents et que la violence et la virilité sont omniprésentes – quand l’on rêve de

Mes lectures du mois de mai

On commence du côté des classiques, avec “Hurlevent” d’Emily Brontë. J’ai lu ce livre pour une vidéo en collaboration avec @lagrandelibrairie, publié jeudi dernier. J’ai beaucoup aimé ce roman. Si l’aspect romantique m’a paru un peu trop intense et exacerbé pour être vraiment réel, j’ai plus remarqué une atmosphère gothique au roman.⁠

Ensuite, j’ai lu le “Sagouin” de François Mauriac, une histoire courte, mais tragique, qui traite de la différence de classe et de l’éducation. Une centaine de pages qui vous prendront aux tripes.⁠

“Les mémoires d’un fou” de Gustave Flaubert ont aussi été une véritable claque. En plus d’un amour de jeunesse sans espoir, un Flaubert de 17 ans nous livre une critique acerbe de la société, avec une intelligence démente pour un si jeune âge. Ce n’est pas son texte le plus connu, mais je ne peux que vous le recommander.⁠

Finalement, dans le cadre de mon club de lecture, nous avons lu “Les belles images” de Simone de Beauvoir. Un roman sur le rôle de la femme dans la société, et surtout, de la nécessité de son émancipation et de son instruction. Je le conseillerais tout à fait comme un premier pas vers l’oeuvre de Beauvoir. ⁠

Je suis aussi allé voir les contemporains, et comment ne pas aimer “Mon maître et mon vainqueur” de François-Henri Désérable, une histoire d’amour folle, ode à la poésie, récompensé par le Grand Prix du Roman de l’Académie Française?⁠

J’ai aimé, mais sans plus, “Le dernier mouvement” de Robert Seethaler, sur les derniers jours de Gustav Mahler. J’ai trouvé dommage que le livre ne soit pas plus long, j’aurais aimé entendre parler d’un Mahler en plein génie, une biographie plus complète.

Du côté des essais, j’ai lu “Un été chez Umberto Eco” de Jean-Philippe de Tonnac, témoins d’une discussion entre le grand Eco et Jean-Claude Carrière. On parle de livres rares, de littérature, de bibliothèque, un régal pour les bibliophiles. J’ai aussi lu “Virginia Woolf, écrire dans la guerre”, textes rassemblés par Pascale Seys et Carine Bratzlavsky. On y découvre les pensées de Woolf sur la seconde guerre mondiale, et c’est fascinant.

Et pour finir, toujours dans le cadre du club de lecture, j’ai lu “Neuromancien” de William Gibson. Pas une lecture facile, mais ô combien influente. Nous sommes dans les années 80, et Gibson nous parle déjà de cyber espace, de virus et de monde connecté. Un roman de science-fiction visionnaire, qui aborde des problématiques actuelles comme l’intelligence artificielle, 40 ans avant notre époque. Visionnaire.


S’il y a une première étape incontournable dans la vie d’un lecteur – après avoir décidé de se mettre à lire – c’est bien le choix des livres en question. Mais bien qu’évidente, cette étape peut souvent être une réelle difficulté. L’histoire de la littérature est bien longue, et les librairies sont constamment noyées de nouvelles sorties. Tout cela peut vite être intimidant, surtout pour le lecteur débutant.

Et pourtant, le choix d’un bon livre est important. Là où le lecteur aguerri sait bien qu’il y aura toujours quantité de livres qui ne lui plairont pas, le lecteur débutant peut vite confondre “ne pas aimer ce livre” et “ne pas aimer lire”.

Comment choisir une lecture qui va nous plaire?
S’il y a une première étape incontournable dans la vie d’un lecteur – après avoir décidé de se mettre à lire – c’est bien le choix des livres en question. Mais bien qu’évidente, cette étape peut souvent être une réelle difficulté. L’histoire de la littérature est bien

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Pourquoi lire les Hauts de Hurlevent (partenariat La Grande Librairie)

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Nous allons voter les livres que nous lirons en juin dans les prochains jours, donc n'hésite pas à nous rejoindre, c'est le moment parfait !

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Citation de la semaine


C'est ça, la culture : c'est tout ce que l'homme a inventé pour rendre le monde vivable et la mort affrontable.

– Aimé Césaire


Merci de m'avoir lu ! Je vous souhaite de belles lectures et de belles découvertes culturelles jusqu'à la semaine prochaine.

À vos livres,
– Martin


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