Vérita – Karel Gaultier (2022)

Vérita – Karel Gaultier (2022)

Le lanceur d’alerte anonyme Vérita a encore frappé. Il n’est qu’une ombre, mais ses révélations secouent la scène des milliardaires genevois. Comment dispose-t-il de toutes ces informations ? Qui peut-il bien être ?

Youri Karatov n’est pas un enfant de cœur. Oligarque russe riche de plusieurs milliards, c’est à coups de feu et de couteau qu’il s’est hissé au sommet de la hiérarchie sociale. Roi de l’acier certes, mais prince du vice et du crime, surtout.

Le jour où un scandale sexuel éclate – dévoilé par nul autre que Vérita – et que la femme de Youri demande le divorce, c’est un évènement de notoriété publique. C’est aussi le divorce le plus cher du siècle. Youri doit à tout prix trouver un moyen de cacher au moins une partie de sa fortune, en achetant notamment la version inédite d’une célèbre toile de Picasso, « La crucifixion ».

Les manipulations se multiplient pour faire gonfler le prix de ce tableau qui pourrait très bien aussi être un faux. Vérita lance des messages au compte-goutte, pétrifiant de peur les acteurs de ce grand jeu de casino absurde qu’est devenu le marché de l’art.

Est-ce que les mauvais seront punis ? L’argent peut-il vous protéger de tout ? Le marché de l’art actuel a-t-il encore un sens ?

En ce qui concerne mon avis personnel, je dois dire que je suis d’abord entré dans ce roman avec une certaine réserve : les thrillers m’ennuient. Mais là, j’ai trouvé cela intéressant, plutôt bien ficelé. Je regrette certains clichés dans le style mais j’ai tout de même trouvé cette lecture entrainante, une bonne lecture pour les vacances.

« Les dés sont pipés dans le marché de l’art. Les œuvres les plus valorisées ne sortent plus des coffrets des marchands. Elles sont accaparées par d’obscurs investisseurs, comme moyen de faire grossir des fortunes souvent mal acquises. Bien souvent, ces mécènes ne regardent même pas les toiles qu’ils achètent et cela vaut peut-être mieux car ils sont de plus en plus démunis d’un véritable goût pour l’art. » p.161


Éditions Slatkine
350 pages