Vie d’Alexandre le Grand (Vie des hommes illustres) – Plutarque

Vie d’Alexandre le Grand (Vie des hommes illustres) – Plutarque

Y a-t-il d’exemple plus illustre de conquérant dans les pages de Plutarque que le fameux Alexandre le Grand ? Né prince de Macédoine, il brille dès son enfance lorsqu’il dompte Bicéphale, un cheval sauvage qui semblait impossible à dresser. Le jeune Alexandre a vite fait preuve de son don d’observation : le cheval était effrayé par son ombre, il lui a simplement suffi de le tourner face au soleil pour l’amadouer.

À 20 ans seulement, il hérite du trône de Macédoine. Après avoir maté les peuples grecs et les rois hostiles à son règne, il se met en route pour le royaume perse, et compte bien y écraser Darius. Ce qu’il fait sans peine, avec une armée bien moins nombreuse. Ses généraux lui avaient conseillé d’attaquer la nuit afin que l’ennemi ne se rende pas compte de son écrasante supériorité numérique, mais Alexandre n’en a cure et décide de livrer la bataille sous le soleil oriental. Un roi tel que lui ne s’abaissera pas à de telles astuces dignes d’un lâche. Il vaincra dans la lumière, ou rien.

Après avoir pris possession de l’empire perse et installé sa résidence à Byzance, il pousse les conquêtes encore plus loin, jusqu’en Inde, où il y affrontera d’immenses armées en pleine jungle, accompagné de redoutables éléphants de combat.

Après l’Inde, on dit que des rois l’attendent de pied ferme avec des centaines de milliers d’hommes frais. Son armée a perdu le goût de la conquête, et il est forcé de retourner à Byzance, non sans quelques détours vers l’océan, afin de nettoyer les quelques royaumes qu’il aurait laissé passer. De retour à Byzance, il meurt dans des circonstances mystérieuses. Ses vassaux s’entre-déchireront pour les morceaux de son empire qui disparaîtra après sa mort.

Je pourrais écrire dix pages sur les exploits d’Alexandre, mais je vais vous laisser vous surprendre. Lire Plutarque, c’est comme lire la source des légendes. Bien que le style soit difficile, les phrases longues et parfois peu accessibles à cause des multitudes de noms et de références obscures, c’est un réel plaisir de découvrir les aventures de grands hommes tel qu’Alexandre. Roi jeune et mort jeune, sa mémoire restera néanmoins gravée dans l’histoire pour la fin des temps.


Éditions de la Pléiade
92 pages