Le Point Littéraire #55
Salut à tous,
Le palmarès du Prix Goncourt du printemps, qui récompense un premier roman, une nouvelle, une biographie et une oeuvre de poésie a finalement été annoncé. Nous avons donc:
Goncourt du premier roman : Eve Guerra, Rapatriement (Grasset)
Goncourt de la Nouvelle : Véronique Ovaldé, À nos vies imparfaites (Flammarion)
Goncourt de la Biographie Edmonde Charles-Roux : Geneviève Haroche-Bouzinac, Madame de Sévigné (Flammarion)
Goncourt de la Poésie Robert Sabatier : L’écrivain Louis-Philippe Dalembert est couronné pour l’ensemble de son œuvre.
Si je trouve que le choix du Goncourt est parfois très arbitraire et comporte certains éléments politiques, je suis avec plus de plaisir les prix mentionnés ci-dessus qui me font découvrir d'autres formats.
Bonne lecture à tous !
Un livre à lire absolument
Je parle souvent de"livres à lire absolument" car à mon sens, beaucoup de textes sont essentiels. En revanche, celui-là est peut-être encore plus spécial. Les essais de Klaus Mann, fervent opposant au 3ème Reich et à la dictature, résonnent vraiment avec notre actualité. À lire, vraiment.
Considération littéraire
Sur la lecture des gros livres
Se plonger dans un long livre est une expérience incomparable. Contrairement aux ouvrages plus courts, un roman épais offre une immersion profonde et totale. On a le temps de se poser, d'apprendre à connaître les personnages, voir les intrigues se développer. Le temps long passé à explorer ces mondes permet de s'attacher véritablement aux protagonistes et de savourer chaque développement de l'intrigue.
L'un des grands plaisirs de la lecture de longs livres réside dans la durée de cette immersion. On peut rester longtemps dans l'histoire, revenant quotidiennement à notre histoire avec la satisfaction de retrouver un vieil ami. Il y a un aspect réconfortant et apaisant à revenir régulièrement à un livre, comme si l’on se glissait dans une bulle de détente loin des préoccupations quotidiennes. C'est comme la série Friends qu'on a revue 14 fois.
Bien sûr, comme toute bonne chose, il y a un petit inconvénient : la portabilité. Oui, un pavé peut être un peu lourd à trimballer partout avec soi. Imaginez essayer de lire "Les Misérables" dans le métro à l'heure de pointe ! C’est là que les formats numériques ou les éditions en plusieurs volumes peuvent devenir nos meilleurs alliés. Mais bon, ça fait partie du jeu et contribue au charme du livre physique.
Alors, si vous hésitez encore à entamer ce roman épais qui vous fait de l'œil depuis un moment, n’hésitez plus. Plongez-y, laissez-vous emporter par la profondeur de l'histoire et savourez chaque instant. Vous mettrez peut-être du temps à le finir. Mais s'il est bon, vous verrez vite que vous n'aurez aucune envie de le terminer. Bonne lecture !
La dernière chronique
Les Braises – Sándor Márai (1942)
J’ai toujours adoré lire Stefan Zweig. Je suis fasciné par ses écrits, nourris de l’époque fantastique dont il est issu : la transition du 19ème au 20ème siècle. C’est la fin d’une ère, un monde qui s’éteint, une période mythique de l’Europe qui prend fin que l’on retrouve tout particulièrement dans « Le Monde d’Hier » (1942).
Alors, lorsque l’on m’a dit que Sándor Márai était le Stefan Zweig hongrois, vous ne vous doutez pas qu’il fallait absolument que je le lise.
MartinCinema
Chaîne YouTube – Le Dolmen
Si tu cherches une chaîne YouTube où on parle philosophie et art, où on explore le monde des idées pour nous aider à trouver notre chemin et avoir le courage de devenir nous-mêmes, allez jeter un oeil au travail de mon ami Etienne. Il parle de création, d'amour, d'indépendance, de dépendance, et de mille autres sujets qui, j'en suis convaincu, vous apporterons beaucoup. Je l'ai découvert il y a quelques mois, et c'est ma nouvelle chaîne YouTube préférée. À ne pas manquer.
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Un des meilleurs livres que j'ai lu en 2024
Citation de la semaine
Borges croyait que la littérature est un champ libre dans lequel le lecteur fait des associations à volonté. Et lui, donnait des exemples, il parlait dans la même phrase d'Agatha Christie et Platon. Il passait d'un siècle à un autre, d'une littérature à une autre parce que, ce qu'il m'a appris, c'est que toute catégorie nous limite. Toute catégorie est contre la liberté et la pensée.
– Alberto Manguel
Merci de m'avoir lu ! Je vous souhaite de belles lectures et de belles découvertes culturelles jusqu'à la semaine prochaine.
À vos livres,
– Martin
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